Oui tu as bien lu…z i z i
Au moins, maintenant j’ai toute ton attention…
J espère que tu te portes bien.
Il y a un moment que je ne suis pas venue par ici, j’ai tellement de brouillons commencés, il s’est passé tellement de choses que j’ai souvent le sentiment de déborder. Ecrire est le seul moyen de laisser aller le surplus.
Donc revenons à nos zizis, en passant, nous ne devrions pas être choqués d’employer des termes qui font partie de notre vocabulaire certes populaire mais vocabulaire français, quand-même.
Aussi loin que je me souvienne, mes préoccupations autour du féminisme (bah oui, what did you expect?! ) se sont toujours tournés vers le potentiel inexploré de la femme mais sans jamais se détacher de la condition masculine.
Je trouve que nous n’en parlons pas assez, voire pas du tout. Et j’aimerai partagé mon point de vue sur le sujet.
Vous vous demandez depuis quand les féministes se soucient des hommes? Bonne question, car d’aussi loin que je me souvienne, la condition masculine, est très rarement abordée. Et le fait est que, si ce mouvement a besoin des femmes il a tout autant besoin des hommes.
Les hommes dans tout ça
Avec le temps, j’ai fini par regarder les hommes avec un autre regard. Surtout les hommes de notre génération z et millenials…et en discutant avec des amis, nous en avons tiré la conclusion qu’ils n’avaient pas du tout été équipés pour des femmes comme nous.

Le costume tout fait.
Personne ne saura jamais pourquoi mais au fil des lectures, il apparaît évident que les hommes ont à un moment souffert de la force des femmes et ont voulu par tous les moyens les avilir.
En réalité, les hommes croulent sous le poids d’un héritage qu’ils n’ont pas demandé, le propre de l’héritage. Tout comme nous d’ailleurs. Mais là où aujourd’hui les femmes se lèvent pour se libérer, les hommes sont enfermés dans un mutisme meurtrier.
L’injonction de la réussite les études, le travail, le business, peu importe ils doivent seulement réussir. (chacun sa définition de la réussite)
Ils doivent “provide” pour la femme et les enfants et la famille connexe et annexe, ce qui explique que pour certains avoir une femme financièrement indépendante est une source de conflit.
Ils doivent être forts au lit je vous avais dit : une affaire de z i z i!
Ils font forcement plein de bébé sinon…NON, il n’y a même pas de “sinon” Ils font seulement. Oui parce que les problèmes de fertilité ce n’est pas eux, ce n’est pas possible. En tout cas chez les bantous c’est ainsi.
Ils ne doivent pas se plaindre, c’est pour les fillettes.
Ils doivent “cope” avec toutes les situations, aller demander de l’aide? Qui va perdre la face devant les autres?
Oui l’homme est “garçon” comme on dit chez nous, quand il peut démontrer tout ceci et il est hors de question de faire autrement devant la horde de crao le sage .

Tout est taillé sur mesure, donc soit tu “rentres” dedans soit tu n’es pas “garçon”.
La triste réalité.
Mentalement, psychologiquement, c’est épuisant. Le pire dans tout ça, c’est que ce sont eux, ok leurs pères, qui ont cousu le costume. Dieu avait dit il faisait l’aide semblable, garçon a dit il peut !
Donc vous imaginez quelqu’un qui creuse sa tombe? Et il n’y a plus moyen de sortir. La personne pour qui il avait creusé est en train de se libérer ! S’il veut même sortir de là, la société d’aujourd’hui ne lui en donnera pas la latitude….triste.
Pourquoi je veux en parler? Parce que Les premières victimes sont les femmes, les enfants, les plus faibles de la meute.
Lorsque la frustration est au summum, ils cherchent un bouc émissaire : la femme trop ci, pas assez cela, de la violence physique à la violence psychologique tout y passe. Et quand tu penses que l’aliénation pousse des femmes à accepter, cautionner tu comprends que le travail sera long.
Autant les femmes ont appris à se contrôler, tu te dois d’être transparente au possible, autant les hommes ont appris à imploser et je pèse mes mots. Les femmes meurent de cette transparence et les hommes disjonctent de ce trop plein. Que faire?
Aux armes citoyens!!!
Le combat féminisme ne peut pas se faire sans la rééducation des uns et des autres. Comme celle des femmes est déjà enclenchée, il faut se pencher sur celle des hommes. Il est difficile de le faire pour les adultes à moins que lui-même ne prenne conscience de ce biais, et décide travailler dessus.
Par contre nous avons des fils et nous devons absolument les préparer aux femmes que nous sommes en train de faire grandir.
Il ne s’agit pas d’une rivalité, non. Mais d’une complémentarité, d’équilibre. Parce que j’aimerai laisser un monde où ma fille sera libre d’être seule et heureuse, sans que le société ne la stigmatise ou si elle souhaite convoler, le jeune homme qui l’épousera sera prêt à accepter son indépendance dans tous les aspects de sa vie, sans que sa masculinité à lui ne se sente mise à mal..
Parce que je souhaite que mes fils soient libres de dire je n’y arrive pas, de pleurer, de se sentir aimer pour eux et non pour ce qu’ils apportent après la chasse.
Et cet état d’ esprit commence chez nous, parents pères et mères. Il est impératif que nos comportements changent pour que nous puissions voir des résultats. Malheureusement, une génération ne suffira pas certainement pas pour voir les effets mais suivons le mouvement de certains de nos parents qui ont commencé avant nous.
Un garçon fait son lit avant de sortir de sa chambre…je suis sûre que vous avez souri!
Tu es fort ET tu as le droit de pleurer.
Tu es fort ET l expression de la force n’est pas violence…
Toutes ces graines que pères et mères plantent, faisons-le consciemment, dans le sens de laisser une génération indépendante et consciente.
Faisons de nos enfants des êtres libres.
Attention, il ne s’agit absolument pas de réduire le féminisme à un rapport affectif/amoureux mais c’est un exemple tellement palpable du mal-être des hommes que je ne pouvais pas passer à côté.
Cette hiérarchisation des rôles, dès la plus tendre enfance elle continue jusque dans la vie d’adultes.
Soyons clairs, je parle ici d’équité et équilibre et non égalité car chaque genre est différent et dans cette différence nous nous complétons, encore faut-il regarder cela avec un même œil.
Je pourrais continuer ce papier sur tellement d’autres aspects, mais arrêtons nous là pour aujourd’hui, et si nous sommes mères, pères, regardons nos fils et demandons-nous qui nous voulons relâcher dans la nature. Nous ne pouvons pas faire le yin sans le yang, let’s me make it together.
It was LydiaUnchained about inclusive feminism.